10. Une seigneurie gérée, puis liquidée... - Olivier de Termes, une épopée au XIIIe siècle

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10. Une seigneurie gérée, puis liquidée...
 
Nous l’avons vu : Olivier de Termes est souvent en déplacement. En raison de son exil, du fait du service auprès des suzerains, en campagne militaire ou en croisade, ou encore en mission diplomatique… Il assiste aussi le Sénéchal, avec une présence et des chevauchées, comme vers Albi en 1259. De plus, il est amené à rendre des arbitrages, se retrouvant « jurisconsulte » en 1260 à Barcelone.    

 
Sur ses terres, il entretient une cour nomade. Olivier a bien entendu résidé à Aguilar, mais les châteaux de Lanet et Talairan ont aussi servi de résidence. Et l’on parle là du « cœur » de la seigneurie, car selon les périodes, Olivier gère des fiefs et domaines en Lauragais, dans les plaines de l’Aude… etc.  

 
Mais à mesure, il vend. Cela lui permet de financer -encore- l’effort de guerre et le voyage en direction de la Terre Sainte. Servir Dieu et l’église, et avoir « une bonne fin », pourquoi pas les armes à la main, pas loin de Jérusalem, est son idéal : il y retourne donc.

Le château de Lanet, sur une carte postale du début XXe siècle.
Situé en Termenès, bordant l'Orbieu, ce château occupé et entretenu jusqu'à nous jours a été un des lieux où Olivier de Termes a vécu. Surtout après la revente d'Aguilar.


Enluminure médiévale illustrant la moisson, au service du seigneur. Sur un calendrier, au mois d'août.
Queen Mary's Psalter (Ms. Royal 2. B. VII), fol. 78v[1].

Les revenus seigneuriaux d’Olivier.
Le système féodal organise la richesse des nobles exerçant la puissance publique. Ils bénéficient de droits fort nombreux, lesquels s’imposent aux paysans… Il y a le droit d’Albergue, les droits d’origine militaire, les droits de justice… surtout la haute-justice, (qui se révèle pourvoyeuse de conséquents revenus… quand il s’agit de récupérer des fiefs et possessions confisquées après accusation d’hérésie ou faidiment !). Il y a aussi les revenus obtenus en exploitant et taxant les mines et les moulins…  
Sur la base des indices comptables et historiques, il est possible qu’Olivier de Termes soit environ la 5 eme plus grande fortune de la sénéchaussée de Carcassonne.
 

L’abbaye de Fontfroide, près de Narbonne. Carte postale ancienne (début XXe siècle).  


L’abbaye de Fontfroide.
Dans la seconde partie de sa vie, Olivier de Termes semble bien être un fervent catholique. Il accompagne le redéploiement de l’Église , y compris là où lui et sa famille l’avaient contesté ou usurpé. Il multiplie les donations pieuses, surtout en faveur de l’Abbaye de Fontfroide. Les clauses décrites dans son testament de 1257 l’illustrent. En favorisant cette abbaye, il suit l’exemple des grands princes qu’il côtoie, lesquels ont chacun une abbaye « favorite » où il souhaitent être enterrés.     

 
Particulièrement, il est à noter qu'Olivier de Termes finance l'édification, dans l'abbaye de Fontfroide, d'une chapelle dédiée à Saint-Bernard, vers 1257. Elle est aussi connue comme la chapelle aux morts.

La chapelle des  morts avec des vitraux contemporains de Kil En Jong (2009)et la croix  de pierre (calvaire), illustrée d'un coté, par le Christ, et de l'autre  par une vierge au diadème. Bonachera jf, CC BY-SA 4.0.

En temps de paix… l’on se prépare aussi à la guerre.
Morgan M.43 Huntingfield Psalter, folio 013v. Vers 1220

Et l'on sait aussi jouer et rendre du plaisir !
Hortus Deliciarum Folio V, vers 1185, Abbaye de Hohenburg, France.
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"Olivier de Termes, une épopée au XIIIe siècle"
Une médiation numérique.
Une exposition pour l'été 2024.
Une réalisation de la mairie de Termes et de l'Association de Sauvegarde du château de Termes.
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